L'alpage dans

le Massif des Aravis

« Alpage » un mot souvent entendu dans les Aravis. Il désigne à la fois la pratique qui consiste à exploiter les zones les plus hautes, la période de l’année correspondante et aussi toutes ces portions de territoire où les troupeaux pâturent pendant l’été.

L’ALPAGE LAITIER, UNE PRATIQUE BIEN VIVANTE DANS LES ARAVIS

Alors que la pratique d’alpage laitier régresse un peu partout, elle reste bien vivante dans les Aravis : les nombreux troupeaux de vaches, de chèvres et de moutons ne trouvent pas suffisamment de pâturage en vallée ; il faut donc continuer à les emmener pâturer vers les sommets dès que la pousse de la végétation le permet.
Ainsi chaque printemps, c’est encore plus de 110 troupeaux laitiers qui quittent la ferme du bas pour rejoindre le chalet d’alpage entre début mai et fin juin selon l’altitude et l’exposition de l’alpage.
La montée se fait généralement un samedi ou un jour férié car c’est une grosse organisation et les agriculteurs ont besoin du renfort de la famille et des amis, qui ne se font d’ailleurs pas prier car l’ambiance est toujours chaleureuse.
En vallée, pendant la période d’alpage, on récolte des foins qui seront distribués l’hiver quand la neige recouvre les champs.

Vaches

UNE PRATIQUE MODERNE DANS LE RESPECT DE LA TRADITION

Comme traditionnellement, il y a dans les Aravis, une complémentarité évidente et nécessaire entre l’agriculture du bas et les alpages. Ici pas de grande transhumance. Plus de 80% des unités pastorales sont utilisées par des exploitations des Aravis et près de 70% des alpages laitiers sont utilisées par des fermes de la même commune !

La pratique d’alpage a évolué et s’est modernisée. Aujourd’hui, on dispose de 4X4, il y a l’électricité dans le chalet, on trait au lactoduc, les salles de fabrication respectent les normes européennes…

Mais les agriculteurs des Aravis sont attachés à la montée à l’alpage traditionnelle ; les vaches montent donc à pied et parées des grosses cloches, celles qui ne servent que pour la montée, la descente et les foires. Dès l’arrivée à l’alpage, elles sont remplacées par des plus petites, moins encombrantes et qui servent à repérer les animaux. C’est donc au son de ces cloches, celui qui donne le « grand frisson » que les troupeaux quittent la vallée, salués par les habitants au balcon ou sur le pas de leur porte. Les animaux accélèrent le pas ; ils ont compris que le moment était venu de rejoindre les grands espaces pour brouter l’herbe fine et odorante de la montagne…

L’ÉTÉ, LA VIE S’ORGANISE SUR L’ALPAGE

Dans les Aravis, c’est toute la vie de la famille qui se réorganise à l’alpage. On ferme la maison en vallée pour vivre « à la montagne ». On monte tout, même les jardinières de fleurs ! On fait les stocks de provisions pour tout avoir sous la main. On s’organise pour l’école des enfants qui vivent aussi à l’alpage. La traite se fait à l’étable. Quand on randonne dans les Aravis, difficile de ne pas croiser des troupeaux en chemin entre la pâture et le chalet. Comme en bas, on fabrique le fromage, souvent du Reblochon fermier, deux fois par jour et tous les jours.

C’est cette activité pastorale intense qui fait des Aravis une montagne accessible à tous, vivante et accueillante.

L’ALPAGE, UTILE A TOUS

Le pâturage est un facteur de biodiversité. En évitant l’envahissement par les aulnes (qu’on appelle ici arcos), les rhododendrons ou les myrtillers, il permet de maintenir des prairies qui peuvent abriter de 50 à 80 plantes différentes ! Il permet aussi de garder des paysages ouverts et les points de vue. Il prévient l’accumulation d’herbe sèche sur les pentes et limite les risques d’avalanches. Il entretient aussi tout ce qui se transforme l’hiver en piste de ski ; venez découvrir nos alpages et vous verrez sous un autre jour tout ce que vous admirez du haut des télésièges.

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Adresse

Communauté de Communes des Vallées de Thônes
14, rue Bienheureux Pierre Favre 
74230 THÔNES

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